Intervention de Catherine Deroche

Commission des affaires sociales — Réunion du 10 juin 2020 à 16h15
Gestion de la crise sanitaire et « ségur de la santé » — Audition de M. Olivier Véran ministre des solidarités et de la santé

Photo de Catherine DerocheCatherine Deroche, rapporteure de la branche assurance maladie :

Nous avons réalisé beaucoup d'auditions sur la branche maladie. Ma première question concerne les stocks d'État de masques chirurgicaux, mais elle relève peut-être des commissions d'enquête. Depuis 2005, la cible officielle est un stock d'État de 1 milliard de masques ; cette jauge a été confirmée par les experts de Santé publique France en mai 2019. Comment expliquer les tergiversations qui ont suivies, malgré les alertes de Santé publique France, et qui ont conduit à ce que nous ne disposions plus que d'un stock d'appoint ? Le choix a-t-il été fait de conserver un stock tampon en misant sur la résilience des circuits internationaux ?

Une deuxième question concerne les essais cliniques. L'étude du Lancet sur l'hydroxychloroquine a suscité un véritable emballement médiatique, mais a, depuis, été largement discréditée. Quelle analyse en faites-vous ? Quand disposerons-nous de données cliniques propres à la France sur la question des traitements efficaces ? L'essai Discovery est un échec au regard du nombre de patients inclus, maintenez-vous la suspension des inclusions dans le bras concernant l'hydroxychloroquine ? Enfin, j'ai déjà posé cette question, mais elle est restée sans réponse : qu'en est-il de la restriction de la liberté de prescription qui a touché les médecins libéraux et qui s'est étendue aux antibiotiques ?

Par ailleurs, nous avons constaté une part importante de renoncement aux soins, malgré le développement de la téléconsultation. Une consultation de bilan et de vigilance, cotée à 46 euros, a été créée pour la prise en charge des personnes vulnérables, mais son champ est trop réduit et elle n'existe que jusqu'au 30 juin. Comptez-vous la prolonger ? De quels éléments disposez-vous pour évaluer l'impact du confinement sur d'autres pathologies que le Covid-19 ?

S'agissant du Ségur, je me suis rendu vendredi aux réunions ouvertes aux parlementaires. Les syndicats infirmiers étaient très mécontents que seul l'ordre ait été convié aux discussions, alors qu'eux-mêmes étaient en première ligne ; il en allait de même du syndicat Jeunes médecins, mais le tribunal administratif a jugé qu'il devait être intégré. Avez-vous élargi la liste des personnes conviées ?

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