Intervention de Christophe Castaner

Réunion du 10 juin 2020 à 15h00
Élections municipales et consulaires de 2020 — Article additionnel avant l'article 1er A

Christophe Castaner  :

Vous avez parlé, monsieur le sénateur, d’incompréhension et d’indignation à propos de l’organisation du second tour des élections municipales. Vous avez parfaitement le droit de dire cela, mais je tiens à préciser que le Gouvernement a veillé à rencontrer la totalité des associations d’élus, lesquelles ne pensent pas comme vous : toutes ont approuvé les dates du 21 ou du 28 juin pour la tenue des élections.

La quasi-totalité des partis politiques a fait de même. La France insoumise a déclaré son désaccord sur la date du 28 juin. Le Rassemblement national ne s’était pas exprimé lors du tour de table organisé par le Premier ministre, mais il a ensuite fait part de son désaccord. La plupart des autres partis politiques se sont dits favorables à la tenue des élections. C’est aussi sur cette base que le Gouvernement a décidé de faire ce choix, car il est important d’écouter les corps intermédiaires, notamment les associations d’élus.

Je m’inscris en faux sur un point, monsieur le sénateur. Je ne considère pas – peut-être parce que j’ai été maire pendant seize ans – que les maires constituent un corps intermédiaire.

Les corps intermédiaires ont vocation à faire la transition, le lien, entre une institution et une autre, une représentation et une autre. Les maires, quant à eux, sont élus, ainsi que leur conseil municipal. Ils peuvent légitimement travailler avec l’État, mais ils ne relèvent en aucun cas des corps intermédiaires.

L’avis est défavorable sur l’amendement.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion