Madame la sénatrice de la Provôté, en l’absence de mon collègue Laurent Nunez, je vais vous lire sa réponse.
Nous partageons les mêmes objectifs, madame la sénatrice : renforcer la présence des policiers sur le terrain et lutter sans relâche contre la délinquance. Cela correspond à la fois aux attentes légitimes de nos concitoyens et, bien sûr, à la politique mise en œuvre par le ministère de l’intérieur depuis près de vingt mois maintenant.
Pour preuve que les policiers sont bel et bien mobilisés au contact de la population, je souhaite vous donner un seul chiffre : 11 000 heures ont été consacrées à des missions de voie publique par les policiers d’Hérouville-Saint-Clair en 2019.
Par ailleurs, le Gouvernement se félicite aussi du travail mené avec la police municipale : la signature, en décembre 2019, d’une nouvelle convention de coordination entre cette dernière et la police nationale témoigne d’un partenariat vivant et dynamique, et s’inscrit dans notre volonté visant à favoriser un continuum de sécurité.
S’agissant de votre question relative aux effectifs du commissariat, je tiens d’abord à souligner que la circonscription de police de Caen à laquelle est rattachée Hérouville-Saint-Clair s’appuie à ce jour sur 464 agents, alors que son effectif était de 459 agents à la fin de 2016.
Elle bénéficie en outre d’un nombre de gradés et de gardiens supérieur de 6 à son effectif de référence.
Quant au commissariat subdivisionnaire d’Hérouville-Saint-Clair, son effectif est aujourd’hui de 24 agents, identique à ce qu’il était il y a un an.
Vous avez évoqué les horaires d’ouverture au public du commissariat, de huit heures trente à dix-huit heures trente. Je me vois dans l’obligation de vous dire que, sur le terrain, les policiers, bien sûr, interviennent bien au-delà de ces horaires : de cinq heures du matin à vingt-deux heures trente pour ceux de l’unité d’intervention et de police-secours, par exemple. Au-delà, la présence est assurée chaque fois que nécessaire par des unités de la circonscription.
Quant à la mise à disposition des personnes interpellées par la police municipale à Caen plutôt qu’à Hérouville-Saint-Clair, elle répond à un impératif opérationnel : permettre aux fonctionnaires de se concentrer sur des missions d’enquête et de terrain plutôt que sur des missions de garde et de tâches purement procédurales qu’impliquerait la gestion des mises à disposition.
Le nombre de personnes mises à disposition par la police municipale n’est pas assez significatif pour justifier une exception.
La mobilisation de la police nationale est donc bien réelle, madame la sénatrice. Elle a porté ses fruits en 2019 : le commissariat a enregistré une baisse des principaux indicateurs de la délinquance, notamment une baisse de 11 % des violences physiques, de 40 % pour les seules violences physiques crapuleuses, et de 30 % des atteintes aux biens.
Autre preuve d’efficacité et d’engagement : le nombre des faits élucidés a augmenté de 3 %.
Vous pouvez le constater, cette mobilisation va donc se poursuivre sur le terrain.