Madame la ministre, la situation des jeunes qui souhaitent s’insérer dans le monde du travail est particulièrement préoccupante. Pas une journée ne passe sans que la presse relate leurs difficultés dans le contexte de crise que nous connaissons.
Avec la crise économique, les entreprises sont parfois frileuses à embaucher pour la rentrée de septembre. Combien de promesses de stage, d’embauche en CDI, en CDD ou en apprentissage ont-elles été remises en question ? Combien de postes n’ont-ils pas été ouverts à la suite du confinement ? Une génération entière est en train d’être abandonnée au bord de la route !
De fait, des milliers de jeunes sont bloqués, dans l’attente de démarrer enfin leur vie professionnelle. Les plus chanceux sont aidés par leur famille, parfois elle-même frappée par la crise ; d’autres doivent impérativement trouver un emploi précaire pour rembourser leur prêt étudiant ou payer leur loyer. Avec la peur de se retrouver sans emploi, l’anxiété grandit, souvent dans un isolement néfaste.
Nous ne pouvons pas avoir une génération sacrifiée à cause du Covid ! Nous devons donc entendre la détresse de nos jeunes, leur tendre la main, nous mobiliser pour proposer des mesures exceptionnelles.
Les jeunes à la recherche d’un apprentissage sont les premiers touchés par le ralentissement de l’économie. En effet, la baisse des embauches est particulièrement sensible dans les très petites, petites et moyennes entreprises, qui sont les premiers employeurs d’apprentis.
Pourtant, l’apprentissage, nous le savons, est une chance incroyable pour les jeunes : il permet à nombre d’entre eux d’acquérir une qualification et des compétences qu’ils ne pourraient pas obtenir dans un autre cadre.
Madame la ministre, depuis l’inscription à l’ordre du jour de ma question, un dispositif de 5 000 euros pour les mineurs et de 8 000 euros pour les majeurs a été adopté ; je le salue, mais je pense qu’il faut aller plus loin encore, en diminuant le reste à charge pour les entreprises et en alertant les partenaires sociaux sur le risque d’une génération sacrifiée. Quelles politiques publiques comptez-vous mettre en œuvre pour favoriser l’apprentissage ?