Mardi 11 février dernier, s’est tenue à l’Élysée la cinquième Conférence nationale du handicap. Elle a été l’occasion de faire un point sur la politique publique du handicap, mais aussi de préciser les jalons à venir. Cet événement illustre le fait que le Président de la République a souhaité faire de la politique du handicap l’une des priorités de son quinquennat actuel.
Si, d’un point de vue extérieur, la question du handicap semble traitée en profondeur, sur le terrain, dans certains départements, il n’en est rien. En effet, selon une pré-étude de l’ARS (agence régionale de santé) datée du 18 avril 2019, dans mon département du Haut-Rhin, le nombre de jeunes en situation de handicap en attente de places en IME (instituts médico-éducatifs) et en Sessad (services d’éducation spéciale et de soins à domicile) est beaucoup plus élevé que dans les autres départements de la région Grand Est.
S’agissant des IME, 295 enfants attendent une place, quand seuls 45 enfants sont concernés dans l’Aube et 103 en Meurthe-et-Moselle.
Pour les Sessad, cette liste d’attente compte 376 jeunes ; il s’agit de la deuxième liste la plus importante du Grand Est après le département du Bas-Rhin.
Ces listes d’attente très supérieures à la moyenne dépassent l’entendement. Je peux témoigner personnellement de cette situation, car j’ai eu l’occasion de connaître du dossier d’un petit garçon de 6 ans qui devrait intégrer un IMP (institut médico-pédagogique) dans le Haut-Rhin à la prochaine rentrée scolaire. Malgré son handicap très lourd, cet enfant n’est actuellement qu’en cent vingt-sixième position sur la liste d’attente de cet IMP.
Chaque enfant, quel que soit son handicap, doit pouvoir suivre un enseignement adapté. Il est inconcevable qu’un enfant en situation de handicap se retrouve sans autre solution.
Les lacunes dans les instituts médico-éducatifs du département du Haut-Rhin concernent également le taux d’équipement. Pour les jeunes, ce taux, dans le Haut-Rhin, pour les ITEP (instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques), les IEM et les Sessad est largement inférieur au taux des autres départements du Grand Est.
Madame la secrétaire d’État, quelles mesures comptez-vous prendre dans le département du Haut-Rhin afin de pallier ces problématiques ?