Madame la secrétaire d’État, je souhaite vous interroger sur la situation des agents de service de sécurité incendie et d’assistance à personnes et sur les perspectives qui s’ouvrent à eux. Je m’en réfère pour ce faire au CHU de Rennes, dont j’ai reçu un certain nombre de représentants.
Leurs missions d’origine portaient sur la sécurité incendie et l’assistance à personnes. Or celles-ci n’ont cessé de croître en quantité, mais aussi de gagner en technicité, exigeant des qualifications diversifiées. Pour autant, les effectifs n’ont pas augmenté et sont restés identiques. En outre, il n’y a pas eu, malgré la complexité des tâches et des missions, de reconnaissance salariale.
En fait, se sont ajoutés aux missions prévues dans la définition de leur poste : la prévention et l’intervention lors d’agressions de personnels, qui sont en forte augmentation ; les interventions auprès de patients agités, qui sont passées de 825 à 1 273, soit une augmentation de plus de 50 % ; l’accueil et la police dans les parkings ; la régulation et le contrôle de la circulation sur un territoire de 33 hectares, qui sera bientôt concerné par d’importants travaux ; les recherches à la suite de fugues de patients ; la gestion des clés des chambres des médecins intérimaires ; l’accompagnement des personnels quittant l’hôpital de nuit, ainsi que des travaux de maintenance divers. On voit que leurs tâches sont très éclectiques : ils sont même chargés du dépannage des ascenseurs et de la gestion des arrivées et des départs par hélicoptère.
Bref, ces agents, dépassés, fatigués et surtout amers, demandent le respect des missions qui étaient exigibles d’eux, l’indemnité forfaitaire de risque qui est attribuée à un certain nombre de personnels exposés, et dont ils ne bénéficient pas alors qu’ils pourraient, me semble-t-il, légitimement y prétendre. Ils demandent également une formation qualifiante et certifiée d’agent de prévention et de sécurité, un meilleur déroulement de leur carrière pour accéder – c’est une perspective encourageante et enthousiasmante pour eux – à la catégorie B. Enfin, ils veulent des heures supplémentaires.
Madame la secrétaire d’État, que comptez-vous faire face à ces revendications ?