Ma question concerne le coût des dépenses de gestion du linge dans les établissements publics hospitaliers.
La fonction textile est en effet importante : elle est un facteur de l’hygiène des établissements, notamment de la lutte contre les infections nosocomiales, mais elle entre aussi dans les critères de qualité des établissements, qu’ils soient hospitaliers ou qu’il s’agisse d’Ehpad. Cette fonction est aussi importante sur le plan économique. L’entretien du linge dans les hôpitaux représenterait plus de 2 % de leur budget et environ 4 % de celui des Ehpad.
Une majorité des hôpitaux français a recours à une gestion interne du linge. Ce choix présente des avantages indéniables, tels que le contrôle de la chaîne de production et une forte réactivité des services. Néanmoins, des études ont montré que le coût d’exploitation du linge des blanchisseries hospitalières serait de 25 % au moins supérieur à celui des blanchisseries privées. En outre, l’Union des responsables de blanchisserie hospitalière (URBH) précise que 80 % d’entre elles seraient en deçà du seuil de rentabilité.
En France, 20 % des établissements publics de santé ont recours à un prestataire privé pour la gestion de leur linge, contre 80 % en moyenne en Europe.
Plusieurs collègues du groupe Les Républicains et moi-même avons reçu des représentants du Geist, le Groupement des entreprises industrielles de services textiles – c’est d’ailleurs à leur demande que je pose cette question.
D’après le Geist, à l’étranger, l’externalisation des fonctions logistiques des établissements est valorisée comme un outil de productivité et de maîtrise des coûts : les établissements gagnent en souplesse, grâce à une extension du foncier disponible et un allégement des contraintes en termes de ressources humaines. Ils bénéficient en outre d’une vision précise des frais du contrat de prestation. Ainsi, par le jeu de la concurrence, ces établissements obtiennent souvent des prix compétitifs.
Au regard de tous ces éléments, je souhaiterais connaître l’avis du Gouvernement sur cette question, au moment où l’on parle beaucoup de la situation des hôpitaux.