Intervention de Max Brisson

Réunion du 16 juin 2020 à 9h30
Questions orales — Accompagnement de la transformation des jardins d'enfants

Photo de Max BrissonMax Brisson :

L’adoption, à la quasi-unanimité, du projet de loi pour une école de la confiance a été l’occasion d’abaisser l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans.

Cette décision républicaine a des conséquences pour les jardins d’enfants. Ces structures encadrées et contrôlées par le ministère des solidarités et de la santé répondent aux exigences réglementaires des politiques publiques de la petite enfance. À ce titre, elles bénéficient des financements des caisses d’allocations familiales, de même que les parents qui y placent leurs enfants. Elles accueillent environ 10 000 enfants, avec une forte concentration en Alsace, en Bretagne, à Paris et à La Réunion.

Voilà un an, les jardins d’enfants ont été au centre des débats dans cet hémicycle. Le projet de loi pour une école de la confiance prévoyait leur suppression. Les échanges à l’Assemblée nationale et au Sénat ont permis d’élaborer un compromis leur octroyant un délai de cinq ans pour se transformer en écoles maternelles privées sous contrat ou hors contrat, ou se recentrer sur les enfants de moins de 3 ans.

Lors de nos débats, Jean-Michel Blanquer déclarait : « L’État, au travers des plans de formation dédiés pour les personnels, pourra accompagner certaines structures qui le souhaiteraient vers leur transformation en école maternelle publique. » Le ministre évoquait également ces jardins d’enfants, dont nous devons « garder toutes les caractéristiques positives ».

Or, près d’un an après l’adoption de la loi, les jardins d’enfants nous alertent sur le manque d’information et d’accompagnement. Aussi, madame la secrétaire d’État, pouvez-vous nous indiquer quelles seront les modalités de l’accompagnement des jardins d’enfants, qui a été annoncé dans cet hémicycle voilà un an ? Comment leur permettra-t-on de conserver leurs « caractéristiques positives », pour reprendre l’expression du ministre de l’éducation nationale, tout en leur permettant de se mettre en règle avec la loi ? Les financements jusqu’alors versés par le ministère des solidarités et de la santé seront-ils préservés ou remplacés ?

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