Intervention de Hélène Conway-Mouret

Réunion du 16 juin 2020 à 9h30
Questions orales — Coût de la prise en charge des enfants handicapés à l'école

Photo de Hélène Conway-MouretHélène Conway-Mouret :

L’intégration des enfants porteurs de handicap exige des aménagements particuliers, notamment, dans certains cas, la présence d’une auxiliaire de vie scolaire.

Les conséquences économiques de la crise sanitaire que nous traversons aggravent les difficultés que rencontrent de nombreux parents d’enfants handicapés scolarisés dans nos établissements scolaires à l’étranger pour faire face aux coûts de scolarité, qui sont élevés, et à la rémunération de l’accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH), qui s’y ajoute.

À l’étranger, ces derniers sont rémunérés directement par les parents. Certains établissements ou entreprises contribuent à leur financement, pour quelques familles. Dans le cas des élèves boursiers, une aide financière supplémentaire peut être apportée si une demande est faite en ce sens auprès du consulat. C’est donc en complément d’une bourse déjà accordée pour couvrir les frais de scolarité qu’une aide spécifique est allouée afin de couvrir la rémunération de l’accompagnant en classe. Cependant, le niveau de l’aide apportée est rarement suffisant pour couvrir les dépenses des familles.

Lors de mon dernier déplacement en Espagne, j’ai échangé avec les conseillers consulaires et des représentants de l’association Aledas, qui font un travail formidable pour aider les enfants en difficulté d’apprentissage scolaire au lycée français de Barcelone. Dans ce lycée, onze AESH aident treize enfants, dont quatre autistes. Le salaire brut d’un AESH est de 14, 50 euros de l’heure pour la personne qui l’engage. Or l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) ne couvre cette dépense qu’à hauteur de 10 euros. Les 4, 50 euros restants sont à la charge des familles boursières.

Je vais vous faire une proposition, monsieur le secrétaire d’État – elle est honnête, bien sûr. §On pourrait par exemple envisager que la bourse corresponde au montant total des frais encourus par les familles et que les critères sociaux pris en compte lors des conseils consulaires des bourses scolaires soient élargis, au moins pendant cette période d’aides exceptionnelles, pour aider les familles.

Je souhaiterais savoir si le ministère de l’Europe et des affaires étrangères envisage de revoir les critères d’attribution de cette aide afin de soutenir la scolarisation de ces élèves boursiers handicapés et d’être ainsi en phase avec la politique du Gouvernement à l’égard des handicapés.

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