Intervention de Olivier Cadic

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 3 mars 2020 à 18h00
Conflit israélo-palestinien — Audition de M. Jean-Yves Le drian ministre de l'europe et des affaires étrangères

Photo de Olivier CadicOlivier Cadic :

Le plan américain est perçu comme la légalisation du fait accompli, la reconnaissance d'un droit d'annexion. Cela gêne les partisans d'une solution équilibrée. Hier, en Jordanie, j'ai rencontré le ministre de l'eau. La veille du scrutin israélien, le Premier ministre jordanien avait déclaré qu'une victoire de Benjamin Netanyahou créerait une glaciation dans les relations entre les deux États. Lors de la présentation du plan américain, la Jordanie a été citée cent fois. Cela fait craindre aux Jordaniens que les Palestiniens soient renvoyés au-delà du Jourdain. Or les Palestiniens dépendent totalement d'Israël pour leur approvisionnement en eau. Shaddad Attili, ancien ministre palestinien de l'eau, venu au Sénat le 20 janvier, nous rappelait que l'eau de Gaza provenait d'Israël, mais que faute d'électricité fournie par Israël, les eaux usées étaient rejetées en Méditerranée ; cette eau polluée était ensuite désalinisée par Israël, qui ne pouvait plus la consommer. Israël leur a donc fourni l'électricité pour dépolluer l'eau avant de la rejeter.

Benjamin Netanyahou est satisfait de l'approche du plan Trump. Si celui-ci est appliqué unilatéralement, quelle serait la réaction de la France ?

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