Intervention de Olivier Cadic

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 4 mars 2020 à 10h30
Sahel — Audition du colonel michel goya auteur du blog « la voix de l'epée » de M. Mathieu Pellerin chercheur spécialiste du sahel international crisis group et du dr yvan guichaoua enseignant-chercheur à brussels school of international studies université du kent

Photo de Olivier CadicOlivier Cadic :

J'étais à Doha le week-end dernier et, lorsque j'ai vu les talibans discuter avec les forces américaines, je me suis dit « tout ça pour ça », dix-neuf ans après.

Nous devons nous interroger, face à l'évolution de la carte du Sahel - qui devient de plus en plus rouge - sur l'efficacité de notre action.

Le colonel Goya l'a dit, il ne s'agit pas simplement d'un coût financier - 2,5 milliards d'euros -, le coût humain est considérable ; une vie n'a pas de prix. Nous devons penser en permanence à la protection des populations.

Par ailleurs, ces pays dépendent de l'économie informelle. Or, une partie de l'action militaire pour préparer l'arrivée des forces internationales visait à bloquer le trafic qui finance les djihadistes - trafic d'armes, de drogues, d'êtres humains - ce qui est indispensable. Mais, paradoxalement, ne participons-nous pas, en gênant l'économie informelle, au renforcement des djihadistes ? Comment trouver un équilibre entre tenter de bloquer les financements des djihadistes et laisser passer ce qui aide l'économie informelle ?

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