Colonel, lorsque nous avons reçu le chef d'état-major des armées, il nous a dit qu'il n'y aurait pas de victoire militaire sans restauration des États. Or, nous savons tous où nous en sommes sur cette question. Au Mali, il n'y a plus rien : plus de police, plus d'armée, plus d'enseignants, plus de médecins... Il a ajouté qu'une victoire sur le plan économique était également nécessaire. L'opération Barkhane est bien placée pour savoir ce qu'il faut faire en la matière.
Il a, par ailleurs, évoqué la nécessité d'aider les populations locales, notamment les paysans qui se sont réarmés pour des raisons d'intérêt économique ; si nous ne leur donnons pas les moyens de travailler, ils iront combattre. Où en est-on en la matière ? Depuis septembre 2018, l'AFD dispose d'un chargé de mission permanent auprès de l'opération Barkhane ; cela a-t-il changé quelque chose ?