Ce que nous venons d'entendre relativise beaucoup l'incident de la semaine dernière. Je craignais qu'il nous conduise à être sourds à ce qui a été dit, peut-être de manière contestable, sur la réalité de la situation. Vos propos étaient extrêmement intéressants. Ainsi, ne nous précipitons pas dans l'audition du ministre des affaires étrangères du Mali pour qu'il nous dise ce que nous aimerions entendre, mais qui n'est peut-être pas la réalité.
La solution devra être militaire et politique. Le colonel Goya, comme tous les militaires que nous avons entendus, l'a bien indiqué : une victoire militaire devra s'accompagner d'une victoire politique. Colonel, est-ce que je vais trop loin si je vous dis que j'ai le sentiment que l'intensification des opérations militaires peut éloigner la solution politique ? S'agissant de cette solution politique, avec qui faut-il discuter ?
Outre la question de l'aide au développement, vous avez indiqué, monsieur Pellerin, qu'il convenait d'intensifier les politiques de prévention sociale. Quelles sont les priorités en matière sociale dans ces pays d'Afrique ?
Enfin, la situation réservée aux migrants en Europe joue-t-elle un rôle dans l'état de l'opinion en Afrique à l'égard des opérations comme celle que nous menons ?