Environ 4 500 kilomètres séparent Dakar du Soudan, ce qui rend la tâche difficile. Les forces du G5 Sahel et de Barkhane font face à 800, voire à 1 600 djihadistes, une différence d'effectifs majeure sur un territoire à l'échelle d'un continent. Alors, comment expliquer que nous ne soyons pas en capacité de mieux les cerner ? Est-ce un problème de renseignement, de mobilité ?
Les pertes subies par les armées des différents pays concernés sont considérables ; toute attaque entraîne la mort de soixante à quatre-vingts soldats. Plusieurs officiers de l'armée française que nous avons auditionnés ont évoqué l'idée selon laquelle il conviendrait d'intégrer, dans les unités africaines, des soldats français, plus aguerris, plus efficaces. Bien entendu, le risque humain est tellement important que cette solution ne sera pas envisagée.
Quel est votre sentiment sur ce rapport de forces : les djihadistes contre les forces en présence qui sont malheureusement peu efficaces ?