Intervention de Hervé Maurey

Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable — Réunion du 10 juin 2020 à 9h30
Audition de M. Rémy Rioux directeur général de l'agence française de développement afd

Photo de Hervé MaureyHervé Maurey, président :

Mes chers collègues, nous avons le plaisir de recevoir Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD). L'AFD finance et accompagne des projets de développement partout dans le monde : elle constitue en cela le principal levier de mise en oeuvre de notre politique de développement. Vous intervenez dans environ 110 pays et notamment dans l'outre-mer français, zone qui constitue d'ailleurs une part relativement importante de votre activité. Vos principaux modes d'action recouvrent des prêts financiers, mais aussi des dons.

Vous nous présenterez sûrement, si vous le voulez bien, les principales missions et actions de votre agence, en nous détaillant les moyens dont vous disposez et leur évolution au cours des dernières années.

La crise que nous traversons actuellement, liée à la pandémie de Covid-19, n'est certainement pas sans impact sur votre activité et sur les orientations de votre action.

À court terme, vous avez lancé l'initiative « Santé en commun », qui mobilise des subventions pour faire face aux conséquences économiques et sociales de la crise, principalement au bénéfice de pays d'Afrique et du Moyen-Orient. Bien sûr, si nous sommes encore en quelque sorte « au coeur du cyclone » et que les conséquences ne sont sûrement pas encore toutes apparues, quels premiers enseignements tirez-vous des impacts de la crise sur ces pays ? Quelles craintes nourrissez-vous ? Quelles priorités allez-vous redéfinir dans ce contexte ?

La crise doit également affecter votre activité à plus long terme, et de façon plus structurelle, puisqu'un des enseignements de cette crise est que notre santé dépend aujourd'hui plus que jamais de la santé de notre planète. En cela, le financement de projets « développement durable » apparaît comme une priorité pour construire le « monde d'après ». De ce point de vue, la lutte contre le changement climatique est intégrée dans vos actions depuis des années. En 2017, vous vous êtes dotés d'une stratégie « climat-développement » 2017-2022, qui est en cours de révision à mi-parcours. Pouvez-vous nous en dire un mot ? En quel sens a-t-elle été réorientée à la lumière de l'actualité ?

Vous avez récemment déclaré devant l'Assemblée nationale, que vous vouliez faire de votre agence une agence « 100 % Accord de Paris », c'est-à-dire une institution qui ne se limite pas à mesurer les impacts sur le climat de vos projets, mais dont tous les projets doivent contribuer à amplifier les trajectoires de résilience bas-carbone des États, conformément aux engagements pris dans le cadre de l'Accord de Paris lors de la COP21.

C'est donc surtout sur cette double casquette de votre institution que nous vous écouterons avec attention aujourd'hui : votre rôle dans la crise en tant qu'accompagnateur des acteurs de l'urgence, et votre rôle plus général d'accompagnement à la prévention des crises, grâce à l'intégration des objectifs de développement durable.

Sur ce deuxième aspect, les projets que vous financez participent-ils à accélérer la transition écologique territoriale, grâce notamment à l'aménagement du territoire, au développement des mobilités, à un accompagnement de l'urbanisation ou encore à la promotion d'un modèle de production alimentaire de proximité ?

Voici les quelques points que je souhaitais vous soumettre à titre liminaire avant de vous laisser la parole puis de la donner à mes collègues qui auront, j'en suis sûr, beaucoup de questions à vous poser.

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