Ma question porte sur les moyens d'intervention de l'AFD. L'aide sous forme de prêts est largement privilégiée par rapport aux dons, ce qui constitue une spécificité de notre pays puisque les autres pays de l'OCDE équilibrent plus leurs moyens entre dons et prêts. Ainsi, dans le denier plan sur la santé publique de 1,2 milliard d'euros que vous avez lancé, je crois que 550 millions d'euros interviennent sous forme de dons. Il me semble que cette politique incite à investir dans les pays à revenu intermédiaire, au détriment des pays les moins avancés, et risque d'accentuer la dette de pays déjà pauvres et endettés. Nous constatons donc un décalage entre la liste des pays prioritaires et les principaux bénéficiaires. Même si un rééquilibrage est intervenu dans le budget 2019, nous constatons un retour en arrière en 2020. Que pensez-vous de ces choix budgétaires ? Faut-il rééquilibrer ces aides en faveur des dons ?