Intervention de Martine Filleul

Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable — Réunion du 10 juin 2020 à 9h30
Audition de M. Rémy Rioux directeur général de l'agence française de développement afd

Photo de Martine FilleulMartine Filleul :

Mes préoccupations concernent la santé. Sur les cinq nouvelles maladies humaines qui apparaissent chaque année en moyenne, trois sont d'origine animale. Avec la crise du Covid-19, nous avons vu comment la santé humaine pouvait trouver des moyens de traiter, de soigner, mais elle ne permet pas de prévenir et d'anticiper le risque épidémique. Il semble qu'il faille mieux tenir compte de l'interdépendance entre la santé animale, la santé humaine et la santé des écosystèmes. Cette conception de la santé progresse depuis les années 2000, avec la première apparition des premiers virus H1N1, etc. Si cette conception s'impose dans les idées, elle a toutefois beaucoup de mal à s'imposer dans les faits, car elle se heurte à une faiblesse des moyens, particulièrement en Afrique où la santé animale est laissée pour compte. Elle s'oppose également à une conception assez universelle d'un fonctionnement en tuyaux d'orgue. Nous avons assez peu l'habitude, même en France, de travailler de manière transversale, alors que la prévention l'impose pourtant. Elle s'oppose enfin à des réticences quant à la mise en oeuvre des politiques de prévention, difficilement quantifiées. Nous pouvons l'observer en France au travers de la quasi-disparition de la santé au travail et de la santé scolaire.

Si je pense que vous êtes convaincu, monsieur le directeur, de l'intérêt d'une telle médecine globale, comment l'intégrez-vous concrètement dans les politiques de santé que vous pouvez mener ? Comment intégrez-vous des critères, dans les aides que vous accordez aux différents pays du monde ?

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