Merci, Monsieur le Président, d'avoir organisé cette rencontre nécessaire et attendue, merci, Monsieur le Directeur général, d'avoir répondu à notre demande.
Je suis un ancien sénateur et cette commission était auparavant également la commission du développement économique. Je me demande si nous n'avons pas eu tort de la scinder, puisque nous voyons aujourd'hui que les choses sont très imbriquées.
Vous considérez que le développement durable est une gestion responsable, raisonnée et efficace des ressources. Nous savons que l'aide a de plus forts impacts quand elle est gérée localement, dans le cadre d'un partenariat équitable, fondé sur les principes humanitaires. Tout le monde s'accorde à le reconnaître, tant à l'ONU qu'au sein de la Commission européenne. Ce changement de paradigme vertical et transversal est nécessaire, mais pourtant difficile à engager. J'ai lu que 40 millions d'euros avaient été annoncés pour les ONG du Sud : cette somme passera-t-elle par les ONG du Nord ?
Le système peine à changer et le montant de l'aide arrivant véritablement dans les territoires concernés reste faible. La participation des acteurs locaux est souvent citée et elle est d'une grande efficacité puisqu'elle se double d'une formation des bénéficiaires de ces programmes. Ces acteurs locaux sont pourtant assez peu sollicités par nos ONG internationales. Quelle est la vision française de la localisation, vis-à-vis des acteurs locaux, de la société civile ou des autorités locales ou régionales ?
Pour se transformer, le secteur a besoin de champions et je crois que l'AFD pourrait être ce champion - j'en ai même la conviction.
Je profite de votre présence pour vous parler d'un point. J'ai entendu parler, il y a quelques jours, de la « théorie économique du Donut », par un des membres du think tank humanitaire IARAN installé dans les Ardennes, Kate Raworth. J'ai été interpellé et intéressé. Quelle est votre vision par rapport à cela ?
Nous sommes dans un monde dynamique et nous sommes véritablement en phase avec notre temps ici, en organisant ces auditions sur le monde d'après. Je reste plein d'espoir.