Monsieur de Montgolfier, vous avez raison de le souligner, cette crise est inédite avec une baisse attendue de notre produit intérieur brut de 11 %.
Très rapidement, et vous l’avez salué, nous avons pris quatre mesures d’urgence qui ont permis de venir au secours de notre économie – et ces mesures ont été prises plutôt plus rapidement que dans beaucoup de pays européens : les prêts garantis par l’État, par exemple, ont été disponibles quelques jours seulement après leur vote dans cet hémicycle. Je pense également au chômage partiel, au report de cotisations sociales et fiscales et au fonds de solidarité qui a été au rendez-vous pour les indépendants.
Ces plans de secours sont complétés par des plans de soutien et d’urgence sectoriels. L’enjeu est aujourd’hui de stabiliser notre économie, et c’est ce que nous faisons avec 14 milliards d’euros de financements – ce n’est pas tout à fait l’épaisseur du trait ! – qui complèteront les efforts déjà déployés pour porter à 18 milliards d’euros le plan pour le tourisme, à 10 milliards d’euros celui de l’automobile, avec un soutien à l’électrification de notre flotte, à 15 milliards d’euros le plan aéronautique, qui vise à soutenir la recherche et le développement pour le futur en investissant dans l’avion décarboné, à 1 milliard d’euros le plan pour la Tech et à 400 millions d’euros celui qui est dédié à la culture. Autant de mesures qui sont aujourd’hui nécessaires pour accompagner les entreprises.
Ces plans sont également complétés par des mesures transversales telles que le remboursement anticipé de créances, le report des déficits ou la prime exceptionnelle à l’embauche des apprentis, mesures extrêmement attendues et par les entreprises et par les jeunes.
Ils seront prolongés par un plan de relance auquel nous travaillons et qui visera à accompagner la transformation de notre économie. Nous avons déjà des crédits disponibles : le suramortissement fiscal est un élément de transformation. Rassurez-vous, monsieur le sénateur, nous ne manquons pas de carburant pour avancer. Mais avant de mettre en place ce plan de relance, il faut stabiliser notre économie et disposer d’une vision claire de l’économie mondiale.