Monsieur Bonnecarrère, merci de mettre en lumière la proposition historique de la Commission européenne : lever 500 milliards d’euros de dette commune pour financer un plan de relance du même montant, c’est du jamais vu dans la construction européenne. C’est un signal fort pour l’Union européenne et pour notre capacité à relever ce défi.
Vous avez raison, nous fondons beaucoup d’ambition sur le prochain Conseil européen. Nous espérons qu’il adoptera rapidement ce plan de relance nécessaire pour l’Union européenne et pour la solidarité économique de l’ensemble des pays membres, car nous faisons groupe, nous faisons masse en matière économique.
Au-delà des financements qu’elles pourraient apporter, les deux taxes que vous évoquez représentent symboliquement la reprise en main de notre souveraineté en faisant payer l’accès à notre marché unique et en permettant de mettre en place une concurrence loyale pour l’ensemble des pays qui alimentent ce même marché. C’est de cela qu’il s’agit.
En ce qui concerne le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, Mme von der Leyen s’est engagée à nous faire des propositions d’ici à la fin de l’année. L’OCDE avance sur la question de la taxe sur les plateformes numériques. Je souligne d’ailleurs que les États-Unis sont toujours à la table des négociations, quelle que soit la communication faite par ailleurs. Faute d’accord au sein de l’OCDE, le commissaire Thierry Breton a été parfaitement clair : cette taxation se mettra en place au niveau de l’Union européenne.
Avec ces deux éléments, nous envoyons un signal fort : nous sommes une économie ouverte, mais nous sommes aussi sortis de l’ère de la naïveté.