Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, en 2015, le ministre Macron promettait la sauvegarde de tous les emplois lors du rachat du français Alcatel par le finlandais Nokia.
Cinq ans plus tard, après déjà trois plans de licenciements, Nokia persiste à appliquer son modèle de destruction de l’emploi avec la suppression de 1 233 postes en France, dont 400 sur le site de Lannion dans mon département, les Côtes-d’Armor. Les licenciements affecteraient le service de recherche et développement qui travaille pourtant à l’arrivée de la 5G et de la cybersécurité. Dois-je vous rappeler que ce groupe touche annuellement entre 65 et 80 millions d’euros de crédit d’impôt recherche qui finance 30 % des 2 500 salariés de ce même service ?
Cette trahison des salariés n’a pour seul objectif que l’augmentation des rémunérations des actionnaires et des hauts dirigeants du groupe. Tout cela sur le matelas bien confortable des subventions publiques dont Nokia s’est gavée. C’est tout simplement le sens des éternels licenciements boursiers.
Les sites de Lannion et de Nozay dans l’Essonne participent pleinement à la réussite du groupe avec des compétences indispensables pour notre pays dans la maîtrise de nos réseaux de télécommunication.
La simple demande à Nokia de revoir sa copie ne suffit pas ! Quand le Gouvernement s’engagera-t-il totalement en faveur de l’emploi, de la recherche et de l’industrie en interdisant les licenciements boursiers ? Comment compte-t-il sauvegarder notre souveraineté industrielle ?