Madame la ministre du travail, votre réforme de l’assurance chômage a été très dure à l’égard des Français pour lesquels le travail, au-delà du besoin et de la nécessité, est une valeur centrale. Le contexte économique et social engendré par la pandémie la rend aujourd’hui inique et complètement inadaptée à la nécessité de relance économique et à l’obligation de solidarité nationale.
Dans une telle situation, comment entendez-vous revenir sur les principes de votre réforme ? Les mesures que vous allez prendre doivent atténuer la crise sociale et contribuer à la relance de la demande intérieure du pays. Le chômage va exploser : pour tous ceux qui y seront confrontés, retrouver un emploi sera plus difficile qu’avant la crise. Le pouvoir d’achat des ménages français sera un facteur très important de la relance de l’économie française. Dans de nombreuses filières, les chefs d’entreprise comptent sur la relance de la demande intérieure pour restaurer la situation de leur entreprise.
On le sait, l’économie marche à la confiance. Un accompagnement insuffisant de millions de chômeurs empêchera le retour de cette confiance indispensable. Prévoyez-vous, madame la ministre, de restaurer les droits antérieurs à votre réforme et de les améliorer, compte tenu de l’urgence économique et sociale ?