Intervention de Alain CAZABONNE

Réunion du 24 juin 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Hydrogène priorité dans la transition énergétique française

Photo de Alain CAZABONNEAlain CAZABONNE :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, ma question s’adresse à Mme la ministre de la transition écologique et solidaire.

La Convention citoyenne pour le climat a rendu ses conclusions, qui n’ont rien de révolutionnaire en matière énergétique. Dans le même temps, l’Allemagne a dévoilé son ambition de devenir le leader mondial de l’hydrogène vert, mon collègue Albéric de Montgolfier l’a rappelé, en investissant 9 milliards d’euros, et le Danemark s’apprête à développer d’énormes parcs d’éoliennes offshore pour la fabrication de cet hydrogène.

Ces pays ont raison, car, à condition d’être produit avec une électricité issue des énergies renouvelables, l’hydrogène est le carburant du futur, un carburant décarboné, exploitable en quantité illimitée et stockable.

Madame la ministre, la France ne peut pas rater le coche de l’hydrogène, d’autant que tout est prêt pour l’accueillir. Des véhicules existent : des trains Alstom circulent d’ores et déjà en Allemagne et seront mis en circulation l’an prochain en Angleterre. Il y a aussi des bus et des voitures ; j’ai d’ailleurs pu me familiariser avec l’un de ces modèles du futur. À cet égard, si une décision devait être prise concernant les limitations de vitesse, il y a de bons arguments pour que ces véhicules puissent continuer à rouler à 130 kilomètres par heure.

Des initiatives industrielles se font jour à Pau avec Fébus, à Belfort, où se tiendra un salon de l’hydrogène en décembre, en Vendée, où une entreprise nantaise produira de l’hydrogène dès 2021, ou encore en Aquitaine, où j’ai proposé, avec plusieurs entreprises, que l’usine Ford de Blanquefort soit reconvertie en site de production d’hydrogène.

Mais ces initiatives ne prospéreront pas sans un plan national. Miser sur le « tout batterie », ce n’est pas miser sur l’avenir, car les batteries ne sont ni écologiques ni durables.

Madame la ministre, pour ne pas passer à côté de la vraie révolution énergétique de notre temps, je voudrais savoir comment la France entend se convertir à l’hydrogène.

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