J'évoquais à l'instant l'annonce gouvernementale d'accorder la reconnaissance du caractère de maladie professionnelle pour les soignantes et les soignants contaminés par le coronavirus. Monsieur le secrétaire d'État, cette réponse qui divise au lieu de rassembler semble loin d'être immédiatement efficace, y compris pour les professionnels de santé : faute de décret, les médecins libéraux qui ne cotisent pas à l'assurance facultative AVAT voient leur demande d'indemnisation rejetée. Le Gouvernement mesure-t-il l'injustice de sa réponse, très partielle ?
C'est avant tout pour mieux protéger les plus faibles que les socialistes ont déposé cette proposition de loi, qui constitue une réponse unique, claire et ambitieuse, témoignant d'une prise en considération de l'ensemble de la société, et pas simplement de la première ligne de front contre le Covid-l9.
L'examen de ce texte se poursuivra, je l'espère, à l'Assemblée nationale. Il pourra enrichir les travaux de nos collègues députés socialistes Régis Juanico et Christian Hutin, qui ont déposé une proposition de loi analogue.
Je l'ai dit, c'est un long combat que nous entamons. Il faut consolider le dispositif pas à pas, comme cela a souvent été le cas pour les démarches d'indemnisation que j'ai citées au début de mon propos. Nous avons conscience que ce dispositif n'a pas vocation à répondre à tous les besoins, mais il vise large et n'instaure pas de tri : c'est là notre fierté.