Beaucoup d’orateurs l’ont dit, ce débat procède d’une bonne initiative du groupe Les Républicains ; cela nous permet de faire un peu le point sur la question et vous avez commencé de le faire en évoquant les mesures d’urgence mises en place pour faire face à la situation et pour accompagner les Français de l’étranger frappés par la crise du covid-19.
Je vous ai adressé, monsieur le secrétaire d’État, un courrier sur le sujet, parce que, en matière d’action sociale, il vaut mieux aider les gens qui ont des difficultés quand ils se tiennent encore debout et qu’ils savent que leurs revenus vont baisser, plutôt que d’attendre qu’ils ne soient à terre.
Or les conditions de mise en place de l’action sociale dans le cadre du plan d’aide me semblent particulièrement restrictives et l’aide me paraît extrêmement faible. Pour le propriétaire d’un petit restaurant, une aide de 150 euros par mois au maximum ne suffira pas, surtout si, pour pouvoir la recevoir, il faut en plus ne pas être éligible à une aide locale.
Prenons un exemple. À Madagascar, une famille était éligible au rapatriement sanitaire à cause du confinement ; en raison d’une aide de 25 euros du gouvernement malgache, cette famille n’est plus éligible au dispositif d’aide sociale mis en place dans le cadre de l’aide de 50 millions d’euros. Voilà où nous en sommes avec les conditions actuelles ! Avec de telles conditions, l’enveloppe de 50 millions d’euros ne sera pas dépensée !
Si vous voulez vraiment aider les Français qui font face à des difficultés sociales majeures, vous devez faire sauter cette condition d’inéligibilité aux dispositifs du pays d’accueil. Sans doute, il y a, dans certains pays d’accueil, des dispositifs suffisants, voire meilleurs que les nôtres, mais lorsqu’un dispositif représente 20 euros par mois pour l’ensemble d’une famille, ça ne tient plus !
Second point, nous avons demandé que les entreprises et les Français qui contribuent à la présence internationale de la France puissent bénéficier de certaines dispositions mises en place pour les entreprises en France, des garanties bancaires.