Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, je tiens tout d’abord à remercier Françoise Cartron et Jean-Luc Fichet pour le travail qu’ils ont réalisé. Même si leur constat peut apparaître à certains un peu ringard, les vingt propositions qu’ils ont présentées sont toutes pertinentes et je les en félicite.
Deux points me semblent essentiels.
La France et l’Europe doivent se doter d’un véritable plan Protéines qui passe par une relance de la production de la luzerne pour la nourriture animale. Une telle nourriture permet de produire de la viande et du lait riches en carotène et en oméga 3, ce qui est bon pour la santé des Français. Il faut en finir avec le lobby anglo-saxon du soja ; cette industrie agroalimentaire est responsable de l’obésité généralisée.
Les protéagineux sont naturellement riches en protéines, alors que nous achetons du soja transgénique en masse en provenance d’Asie et d’Amérique du Sud. Favoriser leur développement permettrait d’avoir des produits plus sains et éviterait de les importer de l’autre bout du monde, ce qui réduirait l’empreinte carbone. De plus, ils s’intègrent facilement dans la cuisine traditionnelle française qui fait notre renommée internationale.
Une alimentation durable ne passe pas uniquement par du bio, mais avant tout par une alimentation diversifiée, équilibrée et de proximité.
Par ailleurs, nous connaissons les désastres écologiques et la déforestation massive provoqués par la culture du soja au Brésil.
Monsieur le ministre, il est urgent de mettre en place un véritable plan Protéines pour la consommation animale et humaine en Europe et en France. Comment comptez-vous agir pour avancer en ce sens ?