Intervention de René-Paul Savary

Réunion du 1er juillet 2020 à 15h00
Dette sociale et autonomie — Exception d'irrecevabilité

Photo de René-Paul SavaryRené-Paul Savary :

Nous avons déjà eu cet intéressant débat sur le modèle sur lequel repose notre système social. Dans le modèle bismarckien, les cotisations permettent de s’assurer contre des risques et donnent droit à des prestations qui constituent en quelque sorte des salaires différés, tandis que le système beveridgien est financé entièrement par l’impôt. De ce point de vue, on ne peut être que sensible aux arguments avancés, car ils soulèvent des questions pertinentes.

Une autre question est celle de l’amortissement de la dette. Or l’État confond capital et intérêts. Cette dette doit-elle être amortie par l’État ou par la Cades, cette dernière étant véritablement une caisse d’amortissement, c’est-à-dire qu’elle différencie capital et intérêts ? Au fond, cela revient au même, parce qu’il faudra de toute façon la rembourser.

Vous n’avez pas répondu à l’interpellation du rapporteur, monsieur le secrétaire d’État : sur les 136 milliards d’euros que vous proposez de transférer à la Cades, la commission des finances estime que 50 milliards sont imputables au covid-19. D’après un article publié dans Les Échos, il resterait toutefois encore 150 milliards d’euros à amortir.

Quel est véritablement le coût de la crise sanitaire ? Est-il de 150 milliards plus 50 milliards, soit 200 milliards d’euros, c’est-à-dire l’équivalent du budget de l’assurance maladie ou des deux tiers de celui des retraites, qui s’élève à 316 milliards d’euros ? Qu’en est-il exactement et quelles sont les intentions du Gouvernement face à cette situation catastrophique ?

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