Concernant la transition numérique et votre satisfaction par rapport au réseau qui aura tenu, je pense plutôt que la crise sanitaire a mis en exergue la véritable fracture numérique car un certain nombre de salariés n'ont pas eu la capacité, compte tenu de leur faible connexion, de faire cohabiter télé-enseignement pour les enfants et télétravail pour les parents. Nous avons donc encore beaucoup de progrès à faire sur la transition numérique, et certains territoires ont pris du retard en ce domaine. Comment les aider ?
Concernant la transition écologique, nous partageons tous l'envie d'aller vers cette transition, cependant, la France est constituée d'un tissu de PME et TPE extrêmement riche, qui ont été particulièrement fragilisées par cette crise, avec des trésoreries tendues. Comment imaginer que ces petites entreprises puissent investir dans un avenir très proche, avec un retour sur investissement qui se ferait à plus ou moins long terme ? J'en doute fortement.
Concernant l'apprentissage, la rentrée se profile et les jeunes choisissent en ce moment de se tourner ou non vers cette filière. Le statut scolaire alternant sera-t-il efficace et proposé dès cet été pour que les jeunes qui n'ont pas encore trouvé d'entreprise pour les prendre ne se détournent pas de l'apprentissage ?
Vous avez mis l'accent sur le rôle des collectivités et des régions notamment. En effet, les collectivités ont été extrêmement réactives ; est-ce donc l'annonce d'une décentralisation forte pour prendre des décisions au plus près du terrain ? Comment imaginez-vous cette décentralisation ?
Enfin, je rejoins ma collègue Pascale Gruny lorsqu'elle faisait référence au PGE dans son intervention. Aujourd'hui, la France a été en capacité de mettre en place un certain nombre de mesure salutaires pour les entreprises, mais les délais de remboursement restent limités dans le temps et risquent de décaler les difficultés pour les entreprises à moyen terme.