Intervention de Raymond Vall

Mission d'information Illectronisme et inclusion numérique — Réunion du 29 juin 2020 : 1ère réunion
Audition de Mme Salomé Berlioux présidente de l'association chemins d'avenirs auteure du rapport remis au ministre de l'éducation nationale « mission orientation et égalité des chances dans la france des zones rurales et des petites villes : restaurer la promesse républicaine »

Photo de Raymond VallRaymond Vall, rapporteur :

M. Babary a évoqué les contrats de réciprocité. En 2016, le gouvernement avait mis en place le pacte métropolitain d'innovation, pour encourager les 13 métropoles de l'époque à coopérer avec les territoires périphériques. Parmi les thèmes de coopération figurait l'innovation - tiers-lieux, incubateurs, espaces de télétravail. L'enveloppe financière de ces pactes devait être partagée avec les territoires qui coopéraient avec les métropoles. Cinq ou six contrats de ce type ont été conclus.

Comme la lutte contre la fracture digitale est une compétence transversale, il est difficile de l'attribuer à un organisme ou à un ministère. La Poste ayant une mission d'aménagement du territoire, il est tentant d'y ajouter par avenant l'inclusion numérique. Je suis d'accord avec Denise Saint-Pé : il s'agit non pas de permettre à La Poste de continuer à déserter nos territoires, mais, au contraire, de renforcer sa présence. Madame Saint-Pé, je veux vous rassurer : il n'est pas question que la Poste nous échappe !

Il faut structurer cette politique de lutte contre l'illectronisme autour d'organismes existants qui ont une mission d'aménagement du territoire et la capacité, au travers des lieux ou des moyens - je pense à la CDC - dont ils disposent, de répondre au problème des infrastructures. Il faut clarifier les missions de ces structures que nous avons auditionnées, et trouver les moyens de résorber rapidement le retard qui touche ces 10 ou 14 millions d'habitants coupés des services publics, comme l'a confirmé le Défenseur des droits.

Le fossé s'élargit entre la jeunesse rurale et celle des territoires urbains, et ce malgré les efforts des collectivités, notamment pour distribuer des tablettes, d'autant que les familles n'ont pas toutes les mêmes moyens financiers.

Comme vous intervenez sur le terrain, quel échelon doit, selon vous, gérer la politique de lutte contre l'exclusion numérique ? L'animation départementale est-elle la meilleure ? Un grand nombre de départements ont fourni des équipements, mais ils n'ont rien fait en termes d'accompagnement. Il est important de réunir les partenariats à un échelon judicieux, ce qui nécessite une décision nationale.

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