Vous avez évoqué un sujet délicat et important. Je partage votre préoccupation concernant l’emploi. Votre question est parfaitement légitime.
Nous sommes effectivement confrontés à une crise mondiale, qui a des effets sur l’ensemble des chaînes de production. Boeing a annoncé il y a peu la suppression de 16 000 emplois. Nous devons nous armer face à cela.
Je pense que l’État a pris ses responsabilités ; vous l’avez d’ailleurs dit. Il l’a fait en mettant en place des plans de soutien rapides, effectifs. Il continuera à prendre ses responsabilités en lançant un plan de relance adapté à la situation, afin de préserver notre croissance à long terme. Il continuera à travailler sur la transition écologique et énergétique et, surtout, à nous donner les moyens de préserver notre capital humain.
Tous les plans que nous avons lancés, je le souligne, qu’il s’agisse du plan automobile ou du plan aéronautique, visent à préserver l’emploi.
Lorsque nous quadruplons les dépenses de recherche et développement du Conseil pour la recherche aéronautique civile (Corac), afin de financer un avion beaucoup moins carboné, nous sauvegardons des emplois d’ingénieurs et de techniciens.
Lorsque la ministre des armées anticipe des commandes, elle préserve la chaîne de production française, ainsi que des emplois.
Lorsque nous mettons en place un fonds d’investissement ou un dispositif d’activité partielle à long terme, nous accompagnons des emplois. Et nous attendons en retour des entreprises qu’elles soient parfaitement responsables.
Le dialogue se fait dans le cadre du suivi des plans de restructuration. À titre d’exemple, alors que Daher avait annoncé la suppression de 1 300 emplois, cette entreprise a réduit ce nombre à 800 à l’ouverture des négociations. Grâce aux mesures de l’État, il est aujourd’hui de 500, et nous allons continuer de le réduire, afin de limiter les départs contraints. Tel est l’enjeu, pour soutenir l’industrie.