Dans le Val-d’Oise, la mairie de Goussainville est revenue à un candidat dont le profil interroge même les services de renseignement ! Celle de Garges-lès-Gonesse a failli tomber entre les mains du fondateur du Collectif contre l’islamophobie en France, le CCIF. À Strasbourg, le hijab, pire symbole de l’infériorisation, de l’enfermement et de la négation du corps de la femme, a fait son entrée au conseil municipal.
Dans ces villes, comme dans d’autres, l’islam politique trace son chemin face à un manque cruel de courage pour y faire obstacle et préserver notre unité et les valeurs de la République.
Ces élections municipales marquent malheureusement le début d’un morcellement inquiétant, que personne ne peut nier.
Voilà quelques mois, le Président de la République avait indiqué vouloir combattre « le séparatisme islamiste ». À ce jour, nous n’avons toujours ni ligne directrice ni cap clair pour lutter efficacement contre de telles dérives, qui mènent à la fracture de notre pays. Sur ce sujet, comme sur tant d’autres, il vous appartient de ne pas être spectateur, monsieur le ministre.
Je veux également revenir sur certains de vos propos, qui interrogent. Il y a quelques années, vous aviez parlé de « laïcité punitive ». Or la laïcité ne doit jamais être adjectivée ni faire l’objet d’accommodements.
Vous aviez également suggéré l’idée d’un nouveau concordat avec l’islam, qui remettrait gravement en cause les principes mêmes de la loi de 1905 et dénaturerait une conception de la laïcité largement partagée par les Français.
Monsieur le ministre, s’engager pour la France, c’est accepter de se faire détester par une minorité gesticulante au profit d’une majorité qui ne demande qu’une chose : vivre en paix et en harmonie dans cette France intégratrice et tolérante.