Intervention de Éric Dupond-Moretti

Réunion du 8 juillet 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Vigilance à l'égard des détenus et ex-détenus radicalisés

Éric Dupond-Moretti :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, madame Goulet, dans quelques jours, vous le savez sans doute, j’aurai l’honneur de revenir devant vous, un peu plus longuement je l’espère, pour vous faire connaître la position du Gouvernement sur la proposition de loi instaurant des mesures de sûreté à l’encontre des auteurs d’infractions terroristes à l’issue de leur peine.

Mon ministère est celui de la liberté et des libertés. Mais je suis bien évidemment préoccupé par la sécurité des Français. Nous examinerons ce texte et je vous dirai ce que j’en pense, mais l’équilibre entre la liberté et la sûreté est parfois précaire et souvent difficile à trouver, en particulier dans une grande démocratie.

Ce qui distingue la barbarie de la civilisation, c’est la règle de droit et son application.

Je reviens un instant sur les chiffres qui m’ont été communiqués. On dénombre 508 détenus, prévenus ou condamnés, pour terrorisme et 550 détenus de droit commun suivis au titre de la radicalisation, 74 d’entre eux ayant bénéficié des récentes mesures de libération anticipée – ces détenus avaient un peu moins de deux mois de prison à purger.

Ces mesures postpénales sont au cœur de mes préoccupations. Là encore, j’aurais besoin de vous

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