Je représente le groupe Iliad, maison mère de Free, qui existe depuis maintenant 20 ans sur le fixe et 10 ans sur le mobile. Free est entré sur le marché métropolitain avant de se développer sur les territoires ultramarins, d'abord sur les territoires réunionnais et mahorais puis sur tous les autres. Nous sommes entrés avec la volonté de bousculer le marché et de rendre les offres plus accessibles et plus généreuses, forts de notre expérience en métropole où notre offre Free mobile a connu un grand succès. Elle a permis de baisser les factures des consommateurs de 40 %, de libérer les usages et de redynamiser les déploiements.
L'opportunité d'entrer sur le marché ultramarin s'est présentée en 2015 à la suite d'une opération de concentration entre SFR et Numericable. Celle-ci a été autorisée sous réserve de cession d'actifs sur les territoires réunionnais et mahorais, au travers d'Outremer Télécoms, connu sous la marque Only. Nous sommes donc devenus actionnaires de cet actif avec un partenaire industriel, Hiridjee.
Nous avons lancé Free Mobile en 2017 en proposant une offre assez disruptive qui incluait la voix en illimité, les SMS en illimité, 25 gigas de données et 25 gigas en itinérance, cela depuis tous les territoires d'outre-mer, depuis la métropole et également depuis la zone Europe, le tout pour 10 euros par mois.
Sur la question de l'itinérance ultramarine, Free avait une position assez forte dès son lancement en métropole. Nous avions inclus dans nos forfaits la voix et les SMS, dès 2013, sans aucun surcoût, avec une volonté forte de diminuer les discriminations tarifaires entre métropole et territoires ultramarins. Free a par ailleurs été le premier opérateur à pratiquer l'itinérance depuis les territoires ultramarins, dès 2015, sans aucun frais supplémentaire. C'était à peu près deux ans avant l'entrée en vigueur de la loi qui a mis un terme aux surcoûts d'itinérance ultramarins.
Sur La Réunion, le lancement de l'offre Free Mobile s'est traduit par une forte hausse des usages. Le trafic voix a augmenté de plus de 40 %. Pour les consommateurs, le gain de pouvoir d'achat a été de 60 euros par an et par Réunionnais. Ces données sont issues des observatoires ARCEP.
L'arrivée de Free a donc été très positive en matière d'aménagement numérique du territoire. Le réseau d'Outremer Télécoms a été entièrement modernisé en 3G et en 4G. On a déployé de nombreux sites mobiles supplémentaires. Aujourd'hui le réseau couvre 99 % de la population.
Enfin, nous avons continué à investir pour la connectivité de l'île en nous engageant dans la construction du nouveau câble sous-marin, le « METISS » (MElting poT Indianoceanic Submarine System) pour 10 millions d'euros. Sa pose a démarré le 3 juin dernier et sa mise en service est prévue pour la fin de l'année.
À Mayotte, nous avons également modernisé toutes les infrastructures mobiles. En mars dernier, nous avons lancé une offre 4G équivalente aux offres réunionnaises et métropolitaines, voix illimitée, SMS illimités et un forfait data de 10 gigas. Cette offre rencontre du succès malgré les difficultés de ces derniers mois.
Enfin, il y a une dizaine de jours, nous avons annoncé la création d'une société commune sur les Antilles et la Guyane avec Digicel. Celle-ci opérera un réseau mobile commun et modernisera l'ensemble des équipements. Le nombre de sites mobiles augmentera de 40 % et ils seront raccordés en fibre optique de manière à accroître les débits.
Free gardera son autonomie commerciale. Nous continuerons d'appliquer notre philosophie avec des offres généreuses qui ont vocation à dynamiser le marché. C'est notre challenge des prochains mois.