Nous recensons 13 millions de personnes sur le bord du chemin numérique. La France ne fonctionne pas de manière assez professionnelle. Si nous faisons travailler ensemble secteurs privé et public, il faut un chef d'orchestre. Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), avec leurs compétences économiques, peuvent réunir ces conditions. Le Département, ayant des responsabilités sociales, peut réaliser l'interface entre le national et le local. Cependant, continuer de s'appuyer sur des appels à projets n'est pas une démarche assez puissante, d'autant qu'ils sont chronophages. De nombreux acteurs déplorent en outre de ne pas pouvoir faire de médiation, car les appels à projets ne couvrent que certaines parties du territoire.
Cette lenteur de déploiement de la médiation numérique ne permettra pas de mettre tous les territoires au diapason pour 2022. Comme l'a rappelé le rapporteur, l'administration doit envisager de lever le pied. Le cap de 2022 suppose des compétences territoriales et des moyens plus conséquents. De nombreux médiateurs du numérique se montrent talentueux, volontaires mais ne sont parfois que des bénévoles. On ne peut pas exiger d'eux de travailler à plein temps sur ces questions, au risque d'échouer.
Il faut insister sur le couple intercommunalités-départements. La région, par exemple le Grand Est, me semble trop grande pour réussir cette mission. Il s'agit d'un élément important du rapport, de savoir comment s'organiser pour réussir le pari de la mise à niveau.