Intervention de Florence Parly

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 12 mai 2020 : 1ère réunion
Audition de Mme Florence Parly ministre des armées sur la contamination du porte-avions charles de gaulle en téléconférence

Florence Parly, ministre :

Pour le retour d'OPEX, les règles générales applicables aux Français qui rentrent de l'étranger dans le cadre de l'urgence sanitaire seront mises en oeuvre, c'est-à-dire une mise en quatorzaine.

Je veux que chacun ait l'assurance que toutes les mesures utiles pour la santé de nos militaires en opération ou en mission seront mises en oeuvre. En ce qui concerne les tests, nous savons - je le répète, c'est l'un des enseignements de l'expérience que nous avons vécue avec le porte-avions Charles-de-Gaulle - qu'ils ne constituent pas une garantie absolue d'absence du virus, mais ils permettent d'en réduire le risque. C'est pourquoi le service de santé des armées s'équipe de moyens importants.

Toutes ces leçons sont des avancées qui seront utiles pour l'ensemble des bâtiments de la marine nationale comme pour ceux de la marine civile, ainsi que pour les autres unités de nos armées. Nous partagerons également l'ensemble de ces retours d'expérience avec nos partenaires étrangers. J'ai d'ailleurs commencé à le faire lors d'une audioconférence avec mes homologues membres de l'initiative européenne d'intervention (IEI) la semaine dernière.

Voilà ce que je peux vous dire des enquêtes concernant le Charles-de-Gaulle, dont les conclusions seront mises en ligne aujourd'hui à l'issue de cette audition. Je voudrais vous dire désormais quelques mots de nos opérations.

L'opération Résilience compte aujourd'hui plus de 4 000 militaires engagés partout en France. Nous sommes sur le point de renforcer notre soutien outre-mer : dix lits de réanimation, qui constituent l'un des sous-ensembles de l'hôpital de campagne qui avait été déployé à Mulhouse et qui est en cours de démontage, seront déployés d'ici à la fin du mois à l'hôpital de Mayotte.

Au Sahel, en dépit de la crise sanitaire, les opérations conjointes se poursuivent à un rythme soutenu et confirment la solidité des engagements pris à Pau en janvier dernier. C'était tout l'enjeu de la coalition pour le Sahel qui a été officiellement lancée le 28 avril. J'ai pu apprécier le volontarisme de nos partenaires le 27 avril dernier lors de la visioconférence organisée avec les ministres des affaires étrangères et de la défense des pays du G5 Sahel que Jean-Yves Le Drian et moi-même avons présidée. Nos partenaires sont mobilisés et ils sont déterminés à restaurer l'État et à harceler et combattre les terroristes. C'est exactement ce qui se passe en ce moment dans la région des trois frontières, où les terroristes sont durement et régulièrement frappés. C'est d'ailleurs au cours de l'une de ces opérations de harcèlement et d'élimination des terroristes que sont tombés le brigadier-chef Dmytro Martynyouk et le brigadier Kévin Clément. Je voudrais aussi souligner le comportement des soldats de la force conjointe du G5 qui combattent à nos côtés, qui progressent et qui font face aux assauts. Nous préparons désormais le sommet de Nouakchott, qui devrait se tenir fin juin ; il permettra de faire un bilan et de mettre en valeur les succès engrangés depuis le mois de janvier.

Au lendemain du jour qui a marqué la reprise progressive de l'activité dans l'ensemble de notre pays, je voudrais vous dire que le ministère des armées s'est activement préparé à cette nouvelle étape avec deux priorités : la santé de nos militaires, de nos agents et de leur famille ainsi que la poursuite de nos missions au service de la protection des Français.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion