La présence médicale à bord du Charles-de-Gaulle était forte, avec notamment sept médecins et chirurgiens, treize infirmiers, un dentiste, un manipulateur radio et un biologiste. C'est un environnement bien calibré pour le suivi médical de 1700 personnes. Mais la transmission de l'information s'est avérée difficile à ce niveau-là et nous devons l'améliorer. Nous avons aussi besoin de regards croisés pour prendre les décisions les plus adaptées. Les remontées d'informations ont été insuffisantes pendant quarante-huit heures, ce qui a favorisé la diffusion de l'épidémie. N'oublions pas qu'il s'agissait de marins jeunes, en bonne forme, qui, ne présentant presque pas de symptômes, ne sont pas venus systématiquement consulter : cela a généré un retard d'appréciation. Il ne faut jeter la pierre à personne, mais cela doit nous servir pour l'avenir.