Nous avons découvert avec surprise et effroi à l'occasion de cette crise l'ampleur de nos dépendances industrielles. L'industrie de défense demeure l'un des derniers bastions de notre autonomie stratégique, très importante à nos yeux. Pensez-vous que la BITD puisse être le support d'une politique de relocalisation industrielle, notamment en raison de la nature duale de certaines entreprises ?
Compte tenu du rôle de la DGA dans la structuration de votre secteur d'activité, comment vos besoins sont-ils pris en compte dans la structuration du plan de relance, pilotée par Bercy ?
Je poserai à présent plusieurs questions, au nom du groupe socialiste et républicain.
Pouvez-vous dès à présent apprécier l'impact de la crise en matière d'emploi pour l'ensemble de la filière des entreprises de défense ? Pensez-vous avoir des difficultés à recruter la main-d'oeuvre qualifiée nécessaire ? Comment la BITD aborde-t-elle la question de la formation ?
Dans l'hypothèse d'une importante contraction des budgets nationaux des pays vers lesquels nous exportons, notamment au Moyen-Orient ou en Asie, comment maintenir les compétences ? Quel pourrait-être l'impact sur les projets communs avec l'Allemagne, notamment le SCAF, le char MGCS ou l'Eurodrone ?
Enfin, en matière de R&D, pensez-vous que les ministres allemand, espagnol et français puissent s'accorder rapidement sur un lancement anticipé de la deuxième phase des financements, qui ne devaient intervenir qu'à partir de 2021 ?