Nous soutiendrons ces amendements identiques.
Je précise toutefois que nous ne sommes pas favorables aux primes : nous sommes pour les augmentations de salaire. En effet, les primes n’entrent pas dans le calcul de la retraite.
Nous avons rencontré plusieurs directeurs d’Ehpad et, malheureusement, les engagements du Gouvernement ne sont pas tenus. Nous en avons encore eu la preuve. Ainsi, la prime « Grand âge » de 118 euros brut par mois décidée à la suite du mouvement survenu dans les Ehpad, qui devait être versée au mois de février dernier à tous les aides-soignants, ne l’est toujours pas et nous le regrettons. C’était bien avant le covid ; on ne peut pas donc nous opposer le prétexte de cette crise sanitaire.
Par ailleurs, nous savons très bien que cette prime a beaucoup divisé ceux qui l’ont eue et ceux qui ne l’ont pas eue. Elle a créé une inégalité territoriale : certaines régions et départements ont malheureusement dû prendre le relais lorsqu’elle n’a pas été versée. Je pense d’abord aux jeunes stagiaires en écoles d’infirmiers qui n’étaient pas concernés, dont on a salué les efforts, que l’on a à juste titre envoyés dans les unités covid, puisqu’ils sont infirmiers, et qui n’ont pas reçu cette prime : ce sont les régions qui ont dû mettre la main à la poche. Je pense aussi à toutes ces auxiliaires de puériculture qui n’ont pas eu la prime, alors même qu’elles travaillaient dans des unités où l’on soignait des enfants atteints par la covid. Je pense enfin à tous les autres qui n’ont pas eu la prime, par exemple les aides à domicile, pour lesquels les départements ont également dû mettre la main à la poche.
Selon que ces personnels se trouvaient dans une région ou dans une autre, ils ont reçu de 200 à 1 500 euros. L’égalité territoriale a donc été complètement rompue et je regrette que le Gouvernement n’ait pas fait le choix d’une augmentation de salaire pour l’ensemble des soignants et des personnels médico-sociaux.