Cet amendement soulève, selon moi, trois difficultés.
Tout d’abord, il serait difficile de vérifier que le montant d’épargne salariale débloqué a bien servi à l’achat d’un véhicule ou à la réalisation de travaux.
Les deux autres difficultés sont plus structurelles.
D’une part, comme vous l’avez dit vous-même, monsieur le rapporteur général, la période de crise que nous traversons a vu une augmentation très importante de l’épargne des Français, sur des produits qui nous paraissent plus rapides et plus simples à mobiliser ou à liquider que l’épargne salariale.
D’autre part, les dispositifs de participation visés par l’amendement sont constitués à hauteur de 60 % par des placements en actions et participent ainsi au financement de l’économie. Encourager un déblocage anticipé de ce type d’épargne nous paraît pouvoir poser des problèmes structurels de financement des entreprises et de l’économie. Il serait dommage de prendre un tel risque alors que d’autres produits d’épargne peuvent être mobilisés aujourd’hui.