Il est vrai que le Grand Palais peut susciter un certain nombre d’interrogations. Vincent Delahaye nous en a parlé en commission ; mais ce soir il préside, et ne peut évidemment pas répéter ses propos. Le Grand Palais fait l’objet, d’une part, de crédits budgétaires des ministères de la culture et de la recherche et de l’enseignement supérieur, et, d’autre part, de crédits relevant du programme d’investissements d’avenir (PIA). Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur le lien entre le PIA et le Grand Palais. La rénovation du Grand Palais est certes novatrice, mais ce n’est pas vraiment un programme de recherche…
Ces 123 millions d’euros se décomposent en 97 millions au titre de la mission « Culture » et 26 millions au titre de la mission « Recherche et enseignement supérieur ». Il s’agit d’un programme qui s’étale sur neuf ans ; cela représente donc 14 millions d’euros par an, ce qui n’a rien de choquant. En revanche, c’est vrai, le montant des travaux peut susciter un certain nombre d’interrogations. Peut-être le Gouvernement a-t-il des précisions à nous fournir ; je souhaiterais l’entendre.
Je n’irais toutefois pas jusqu’à supprimer les crédits. Autant, en effet, on peut avoir des avis beaucoup plus sévères à l’égard des crédits de fonctionnement, autant, en revanche, couper l’investissement serait une catastrophe. Or la rénovation du Grand Palais, qui remplit une fonction tout à fait essentielle d’animation au cœur de Paris, est un investissement. Cela n’interdit pas de discuter du dimensionnement du programme et de regarder s’il n’y a pas des économies à réaliser ; mais aller jusqu’à la suppression des crédits budgétaires serait une catastrophe et serait, dans le cadre de la relance, totalement contreproductif.
Avis plutôt défavorable sur le fond, donc ; mais je souhaite savoir si le Gouvernement a des précisions à nous donner sur le financement du Grand Palais.