Je vais donc m'en tenir aux têtes de chapitres.
Je souhaite également travailler sur la présomption d'innocence et sur le secret de l'enquête, dans la concertation avec les différents acteurs concernés, notamment les journalistes.
La question de la justice des mineurs est l'un de mes sujets de préoccupation. Vous aurez prochainement à connaître de la réforme de l'ordonnance de 1945. Mes convictions sont claires : je souhaite que les mineurs soient jugés dans les meilleurs délais, et non au-delà de leur majorité comme cela arrive parfois. Cela n'a aucun sens : des jeunes commettent à 16 ans des faits pour lesquels ils sont jugés à 22 ans, alors qu'ils peuvent être mariés et avoir changé de vie.
La condition pénitentiaire dans tous ses aspects est aussi l'un des points forts de mon action. Je veux d'abord rendre hommage aux personnels de l'administration pénitentiaire. Nous avons atteint un taux historiquement bas d'occupation des prisons : je souhaiterais dans la mesure du possible qu'il puisse être maintenu. Je sors de mon discours pour vous dire que j'ai été le témoin, passif mais extrêmement attentif, d'une conversation entre deux jeunes détenus et des personnels pénitentiaires : les premiers disaient que leurs conditions de détention s'étaient améliorées et les seconds que, grâce à cette amélioration, ils pouvaient mieux travailler, faire de la pédagogie et de la réinsertion.
En matière pénale, la fréquentation des cours d'assises et des établissements pénitentiaires ont occupé une grande partie de ma vie d'avocat. Je vais laisser les expérimentations en cours se dérouler, mais je ne veux pas que la cour d'assises meure.
Je vais très vite en ne prenant qu'un mot par page, monsieur le président, pour vous être agréable !