Je voterai ce très bon amendement, dont je suis d’ailleurs cosignataire. Il s’inscrit dans la continuité du rapport que j’ai corédigé avec Anne Chain-Larché et Serge Babary.
Depuis le début, monsieur le ministre, je pense que le fonds de solidarité est une bonne chose : il a permis d’éviter la fermeture de petites entreprises, de commerçants, d’artisans et, combiné au chômage partiel, d’éviter des licenciements.
Au reste, il faudrait prolonger le chômage partiel, et pas seulement dans le secteur saisonnier. Il y a maintenant tout un débat sur le chômage partiel de longue durée. Pendant le temps qui n’est pas passé en activité, il faut miser sur la formation : par exemple, des accords d’entreprise prévoient 60 % du temps au travail et 40 % en formation – quand c’est payé 100 %, c’est mieux. De tels accords se développent, notamment dans l’aéronautique ; le ministre Le Maire a ainsi annoncé un accord au sein de Safran – payé, certes, à 90 %.
Si donc le fonds de solidarité est la bonne solution, ce n’est pas maintenant qu’il faut s’arrêter, sans quoi, dans les mois à venir, les commerçants, les artisans et les PME se retrouveront en très grande difficulté. On ne peut pas s’arrêter au milieu du gué !
Le fonds doit donc être prolongé, y compris, dans certains secteurs, jusqu’en juin 2021. Pour l’heure, arrêtons-nous au 31 décembre prochain, et nous reprendrons le débat dans le cadre du projet de loi de finances.
Avec des plans sectoriels, comme nous l’avons vu hier après-midi, hier soir et encore ce matin, on oublie des activités : il y a et il y aura encore des trous dans la raquette… Sans compter qu’un certain nombre de plans sectoriels, par exemple dans l’aéronautique et l’automobile, excluent massivement les sous-traitants. Ainsi, dans l’aéronautique, les big four ramassent tout, à l’exclusion des 300 sous-traitants.
Nous proposons 500 millions d’euros supplémentaires : c’est évidemment un énorme engagement, mais c’est ce qui est nécessaire aujourd’hui – nous débattrons de la suite lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2021.