J’irai à l’essentiel, car cet amendement revient sur un sujet dont nous avons déjà débattu.
Je suis tout à fait satisfait du consensus auquel nous sommes parvenus dans la discussion du précédent amendement portant sur les contrats doctoraux : le Gouvernement et le Sénat reconnaissent qu’il est absolument indispensable de financer leur prolongation. De fait, c’est une question de survie pour la science française !
Là où je diverge, notamment avec le rapporteur général, c’est sur l’urgence de la disposition. Vous considérez que ces moyens supplémentaires pourraient être prévus dans le cadre de la loi de finances pour 2021. Je comprends ce raisonnement, mais la réalisation d’une thèse de doctorat est soumise à une obligation de délai – deux ans en sciences « dures », un peu plus en sciences humaines. Or ce délai est fondamental pour l’obtention et la validation internationale du diplôme : une thèse réalisée en deux ans ou en trois ou quatre n’a pas la même valeur, quelle que soit la mention.
C’est pourquoi la nécessaire prolongation des contrats doctoraux ne peut pas être différée à une date trop lointaine. Si nous la votons dans le cadre du budget pour 2021, elle ne pourra pas se mettre en place avant le printemps prochain : vous ferez perdre aux étudiants une année entière de scolarité ! Ce qui risque, je le répète, de mettre en danger la qualité de leur diplôme.
Nous sommes d’accord sur la nécessité de financer ces contrats doctoraux, mais j’insiste : il faut le faire dans l’extrême urgence, pour que les moyens soient mis en place dès la rentrée de septembre. C’est la seule solution pour sauver un certain nombre de thèses de doctorat, notamment des recherches dont nous avons besoin sur la covid – j’y reviendrai à propos de l’amendement suivant.