Juste quelques secondes pour faire passer le point de vue de beaucoup de mes collègues. À chaque discussion budgétaire, nous sommes très nombreux dans cet hémicycle, sur toutes les travées, à souhaiter que le crédit d’impôt spectacle vivant (CISV) soit enfin – je dis bien enfin – ouvert au théâtre et aux variétés. Chaque fois, l’administration fiscale nous explique qu’il faut d’abord expertiser le dispositif avant de l’ouvrir. On nous oppose cet argument depuis très longtemps, quel que soit le gouvernement en place.
Il n’y a aucune raison objective de laisser plus longtemps ces deux composantes du spectacle vivant de côté. Si nous voulons voir l’économie de la culture, tout particulièrement celle du spectacle vivant, redémarrer en ces temps difficiles, nous devons faciliter l’investissement pour les entrepreneurs de la filière.
Nous avons tous dans nos départements, mes chers collègues, des théâtres et autres lieux de représentation. Ils ne vont pas bien du tout. C’est notamment pour cette raison que l’Assemblée nationale a su se rassembler tout récemment, au-delà des différences politiques, pour inscrire les articles 16 bis et 16 ter dans ce PLFR.
Aujourd’hui, les entreprises du spectacle et les artistes nous observent. Il faut rejeter ces amendements de suppression du Gouvernement pour que les deux articles mentionnés soient votés conformes dans les deux chambres.