L’Afitf est un établissement public administratif de l’État créé – pour mémoire – en 2004. Il subit lui aussi de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire. En particulier, il doit faire face à une importante baisse de ses ressources financières.
En 2019, les ressources de cette agence avaient déjà baissé d’environ 7 %, pour s’établir à 2, 47 milliards d’euros. Ses principales recettes sont liées au trafic routier : il s’agit de la TICPE, de la taxe d’aménagement du territoire, des redevances domaniales versées par les sociétés concessionnaires d’autoroute et du produit des amendes relevées par les radars. S’y ajoute une contribution du transport aérien, qui a été, lui aussi, particulièrement affecté par cette crise sanitaire.
L’Afitf a pour rôle de financer des opérations de travaux sur le réseau routier national non concédé ; en théorie, ces chantiers représentent plus de 1 milliard d’euros. Elle doit également financer des opérations ferroviaires – on le sait, il existe beaucoup de demandes en la matière, qu’il s’agisse du fret capillaire ou de certaines lignes en particulier – à hauteur de 1, 3 milliard d’euros. Le réseau fluvial a également besoin du soutien de l’Afitf, ainsi que les transports collectifs en agglomération.
Ces modernisations sont indispensables pour tous les réseaux de transports, pour lesquels d’autres financeurs interviennent, notamment l’ensemble des collectivités territoriales. Le rapport prévu par cet article pourrait donc être utile.
Naturellement, je voterai cet article ; mais il faut garder à l’esprit que beaucoup d’inquiétudes persistent quant au financement des infrastructures de transport.