Intervention de Philippe Dallier

Réunion du 19 juillet 2020 à 21h45
Loi de finances rectificative pour 2020 — Vote sur l'ensemble

Photo de Philippe DallierPhilippe Dallier :

Le groupe Les Républicains votera bien évidemment ce texte, tel qu’il a été modifié, parce que beaucoup des mesures que nous souhaitions y voir figurer ont été adoptées par le Sénat, qu’elles aient été proposées par le rapporteur général ou par notre groupe.

Notre rapporteur général a désormais mission d’essayer de trouver un accord en CMP. Cela dépendra des avancées que l’Assemblée nationale acceptera. Je pense notamment au sujet des mobilités, sur lequel se pose une vraie difficulté. L’accord sera probablement plus facile sur l’article 18, mais les choses ne sont pas acquises définitivement.

Nous avons voté les PLFR 1 et 2. Nous espérons pouvoir voter le PLFR 3, monsieur le ministre, mais cela dépendra des efforts que pourront faire le Gouvernement et la majorité à l’Assemblée nationale.

Olivier Cadic nous a reproché de voter un PLFR prévoyant un déficit de 226 milliards d’euros et nous a invités à faire notre examen de conscience, mais lui-même a annoncé qu’il votera le texte…

L’examen de conscience devrait en fait porter sur les dix dernières années, car c’est durant cette période que nous avons raté le coche ! Ce que les autres ont fait après la crise de 2008-2010, nous ne l’avons pas fait. Voilà pourquoi la situation devient si difficile aujourd’hui. Tirons-en des conclusions pour l’avenir. Je vous rejoins sur le fait que la dette devient vraiment abyssale : il ne faudrait pas que les choses dérapent, notamment en matière de taux d’intérêt… Il faut agir. Cela ne peut pas durer.

De leur côté, nos collègues socialistes nous disent qu’ils ne voteront pas le texte parce que l’on ne dépense pas assez. Les membres du groupe Les Républicains ont un regret : ce texte n’est tout de même pas le plan de relance que nous attendions. À cet égard, le Gouvernement nous a beaucoup « promenés », monsieur le ministre. On nous avait annoncé un plan de relance dans un PLFR 4. Nous avons même entendu un ministre le promettre à l’Assemblée nationale pour fin août ou septembre. On nous dit maintenant que cela peut attendre la loi de finances pour 2021… Nous craignons vraiment que l’on perde six mois, au risque d’aggraver encore la crise.

Cependant, ce soir, nous voterons le PLFR 3.

Nous adressons tous nos remerciements à la commission des finances et à vous-même, monsieur le président.

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