J'ai été frappé, et très intéressé, par ce rapport et par le compte-rendu que vous venez d'en faire. On y lit en particulier que les pays du G20 sont responsables à eux seuls de 78 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Or, si certains d'entre eux sont vertueux, d'autres le sont moins, et quelques-uns ne font rien. Pourtant, puisqu'ils constituent 78 % du problème, c'est vraisemblablement aux pays du G20 de faire un effort supplémentaire. Ceux qui agissent déjà doivent continuer et accélérer. Quant à ceux qui ne font pas grand-chose ou rien du tout, que peut-on faire pour qu'ils se mettent en mouvement ? Vous avez évoqué le bilan de la COP 25, qui nous est apparu très décevant. Peut-on imaginer que la COP 26 de Glasgow permettra de trouver une solution à ce problème ? Les pays qui ne bougent pas beaucoup, ou qui regardent les choses avec indifférence, portent une lourde responsabilité. Pouvons-nous espérer qu'un aiguillon, une force politique, une volonté partagée, fera évoluer les choses ?
L'année 2020 sera importante pour la biodiversité. Si le réchauffement climatique a beaucoup de conséquences, il affecte en particulier la nature, la biodiversité, l'eau, bref tout ce qui est indispensable pour la vie sur la Terre. Or, comme vous l'avez dit, quatorze des dix-sept objectifs de développement durable (ODD) concernent la biodiversité. Des événements importants sont prévus en Chine mais aussi en France, à Marseille. Quelles solutions fondées sur la nature imaginez-vous ? Le secrétaire général des Nations Unies en a évoqué quelques-unes à l'automne dernier. Par exemple, il faudrait retrouver des marges de manoeuvre pour protéger les zones humides. Actuellement, les zones absorbant du carbone sont souvent artificialisées. On pourrait imaginer un gigantesque plan mondial pour les protéger.