Vous avez rappelé l'urgence et expliqué que nous savons ce qu'il faut faire. Des comportements nouveaux se développent, comme la compensation carbone volontaire : quand une entreprise émet une tonne de gaz à effet de serre, elle organise une compensation en finançant la plantation d'un nombre d'arbres équivalent, réalisée par un autre acteur. Autrement dit, la pollution se poursuit ! Si ces projets peuvent avoir quelques retombées, on sait très bien que cela ne suffira aucunement à éviter la déforestation. Entre 2004 et 2012, le Brésil a endigué celle-ci à hauteur de 80 %. Comment l'arrêter en Indonésie et en Afrique ? Comment s'attaquer à la demande de pétrole, qui est toujours plus forte ? Vous avez mentionné l'artificialisation des sols, en disant qu'il fallait essayer de l'arrêter. Comment ? Enfin, comment contraindre les pays développés à contribuer à hauteur des cent milliards de dollars nécessaires chaque année dès 2020 ? Cela ne représente pas grand-chose pour eux - et la transition nécessite entre 3 000 et 5 000 milliards d'euros par an.