Certes, dans un contexte de blocage du multilatéralisme, il est très difficile pour une agence onusienne d'avoir un discours fort sur les solutions et les stratégies à mettre en oeuvre. Au-delà de votre rapport annuel et du constat partagé sur le fait que nous ne sommes pas sur la trajectoire, quelles sont les actions structurantes que le PNUE peut engager ? Un certain nombre de pays ne veulent pas de ces actions structurantes, et vous avez besoin d'un consensus des États... Même si cela n'est pas à la hauteur des enjeux, nous pourrions au moins nous préoccuper de la préservation du puits de carbone africain et de la biodiversité africaine, en lien avec des compensations publiques ou privées, et avec la mobilisation des agences de développement. L'AFD organisera à Paris, avant Glasgow, une importante réunion de l'ensemble des agences de développement mondiales, en mettant sur la table des engagements financiers très forts. Bref, lier financement, climat, et biodiversité africaine, autour d'un axe Europe-Afrique, voilà une perspective sur laquelle, pour partielle qu'elle soit, le PNUE a certainement des capacités d'action. Nous ne pouvons plus nous contenter des constats : il faut trouver une capacité d'action, même si le contexte international est compliqué.