Un comité du GIEC, en 2018, commençait son rapport en ces termes : « Pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré, il faudrait modifier rapidement, radicalement et de manière inédite tous les aspects de la société ». Vous êtes économiste : pensez-vous que nous pourrons faire l'impasse d'une réflexion sur notre modèle économique ? Les indicateurs du PIB, qui reposent sur une approche comptable de l'activité économique, sont-ils toujours adaptés pour répondre aux enjeux climatiques ? Ne faut-il pas penser une autre croissance, fondée sur la sobriété, avec des critères environnementaux et une prise en compte des impacts sur le réchauffement climatique, la santé et le bien-être ? On pourrait parler de croissance verte. Y a-t-il des travaux sur des indicateurs de ce type ?